Le Concert Automatique français
L'appareil qui sert de menu à cette partie du musée est un Concert Automatique Français, un appareil destiné aux lieux publics. Celui-ci date des années 1920. Sur la décalcomanie, reproduite ci-contre, on peut lire l'adresse du constructeur: "Le Concert Automatique français / 71, rue des Tribunes / Versailles-Porchefontaine". Le meuble en lui-même est un simple classeur à rideau servant à ranger les disques sur des rayons numérotés. La partie supérieure abrite le mécanisme à monnayeur. Le grand pavillon en laiton est la partie la plus spectaculaire de l'appareil. Un tel appareil coûtait à l'époque une somme rondelette: 1800 F (l'équivalent de 5000 F actuels) selon une facture trouvée dans un appareil analogue vendu en 1927. Son automatisme était assez relatif car il demandait tout de même de la part de l'utilisateur un certain nombre de manipulations:
- Remonter la manivelle
- Choisir un disque sur les rayons du classeur
- Le poser sur le plateau
- Introduire une pièce dans la fente
- Déposer délicatement le diaphragme sur le début du disque
Ces phonos utilisaient généralement les disques Pathé à gravure verticale et le diaphragme en mica était muni d'un saphir quasiment inusable. Le bras conique, la cheminée verticale et le grand pavillon contribuaient à produire un volume sonore impressionnant pour l'époque. On peut voir ci-dessous sur le mécanisme à double ressort particulièrement robuste et son système de monnayeur à balancier. La pièce de monnaie faisait basculer un levier qui libérait le mécanisme mais tombait au bout de 3 minutes, arrêtant alors la rotation. Une succincte notice d'entretien était fixée à l'intérieur.
Dernière mise à jour le 10 janvier 2012
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